Exclusif ! Disintegrazione '68 et Apocalypse nazie, à lire dans L'Insatiable n°5, spécial Italie à feu et à sang !!! Tinto Brass, Salvatore Samperi et "Kim" Arcalli, mais aussi - surtout ? - le mystérieux Cesare Canevari, cinéaste rare et exigeant dont parlaient jadis avec admiration Guy Debord et Gianfranco Sanguinetti, qui commit, en 1977, l'irréparable, à savoir la réalisation de La Denière tentation - pardon... orgie - du 3e Reich.
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Aperçu en quelques pages arrachées d'un sommaire orgiaque, à la fois uni et très diversifié. Seront évoqués, bien au-delà de Cesare Canevari et de son brûlot nazix, la virulence formelle et thématique d'un cinéma italien marqué comme nul autre par l'intrication fiévreuse de la politique, du sexe et de la violence, de même que les nombreuses passerelles que ce cinéma a pu entretenir, lors des années 60-70, entre avant-gardisme fou et recettes commerciales éprouvées. Car, qu'on se le dise, même si L'Insatiable a quitté le temps d'un numéro son berceau natal grec, il reste fidèle à lui-même, insensible aux niches et aux sectarismes les plus divers (cinématographie respectable, chapelles bis, etc.), mêlant textes passionnés et documents rares. Oscar Wilde ne disait-il pas : "Soyez vous-mêmes, les autres sont déjà pris" ?
Disintegrazione 68 c'est le titre du volume, mais aussi celui d'une longue étude transversale sur le cinéma italien des 60s, reprise du titre du scénario de Graziella Di Prospero qui devint Moi, Emmanuelle (1969) de Cesare Canevari. L'histoire de la Renaissance d'un cinéma marqué par la modernité, hors des genres, et dont la fortune critique fut plus que mitigée. Une Nouvelle Vague bis et alternative, trop bis pour les intellos et trop intello pour les bisseux qui engendra des films les plus étranges qui soient et prépara le terrain à tous les excès apocalyptiques de la décennie suivante. La Disintegrazione c'est un brouet unique au monde mêlant Antonioni, le mondo, le Godard pop, le free cinéma, Marx, l'érotisme, l'humour noir, le LSD et le spectre refoulé du nazisme qui culmine en l'an 1969 avec, entre autres, des films de Tinto Brass, Cesare Canevari et Salvatore Samperi...
La Dernière orgie du 3e Reich est sous ses dehors de produit dégénéré un grand poème vénéneux kamikaze, un chef-d'œuvre bancal, comme "trouvé à la ferraille", bien plus personnel que le plus personnel des Les choses qu'on a dit qu'on f'rait et autres De couler mon nez s'est arrêté. Kamikaze, parce qu'à aucun moment Canevari ne se retranche derrière le second degré trop facile du fumetti neri ou le folklore camp de la SS paillarde et grivoise, amatrice de petits jeux SM ne tirant pas à conséquences ; "trouvé à la ferraille" parce que le film, loin de se vautrer dans la bisserie aphasique, ne craint pas de citer Godard et Resnais pour le cinéma, ou encore Böcklin pour la peinture. C'est que Canevari nous convie à un enfer un peu particulier - celui des "autres"... Le cinéma vu comme piège concentrationnaire, arène passionnelle et souricière de l'âme, tel est, en effet, le projet scandaleux du cinéaste, qui ne semble dès lors s'appuyer sur ses glorieux modèles que pour mieux les entraîner avec lui dans sa chute.De cette folie qui marqua un point de non retour dans la carrière du plus explosif des auteurs du cinéma de genre italien, L'Insatiable vous propose d'en suivre tous les méandres et ce jusqu'à ses plus extrêmes conclusions. 









