lundi 10 octobre 2022

L'Insatiable n°5 - sommaire en images

 

 

 

 

 

 

 

 

Exclusif ! Disintegrazione '68 et Apocalypse nazie, à lire dans L'Insatiable n°5, spécial Italie à feu et à sang !!! Tinto Brass, Salvatore Samperi et "Kim" Arcalli, mais aussi - surtout ? - le mystérieux Cesare Canevari, cinéaste rare et exigeant dont parlaient jadis avec admiration Guy Debord et Gianfranco Sanguinetti, qui commit, en 1977, l'irréparable, à savoir la réalisation de La Denière tentation - pardon... orgie - du 3e Reich.

Pour réserver et commander dès maintenant un tirage de tête, numéroté et signé, il suffit de se connecter à son compte Paypal et d'envoyer 12 ou 16 euros, selon qu'on veuille le recevoir en main propre (à Paris) ou par la poste, à jacques.spohr@yahoo.fr, sans oublier de cliquer sur "envoyer de l'argent à un proche" et renseigner votre adresse postale. 

Aperçu en quelques pages arrachées d'un sommaire orgiaque, à la fois uni et très diversifié. Seront évoqués, bien au-delà de Cesare Canevari et de son brûlot nazix, la virulence formelle et thématique d'un cinéma italien marqué comme nul autre par l'intrication fiévreuse de la politique, du sexe et de la violence, de même que les nombreuses passerelles que ce cinéma a pu entretenir, lors des années 60-70, entre avant-gardisme fou et recettes commerciales éprouvées. Car, qu'on se le dise, même si L'Insatiable a quitté le temps d'un numéro son berceau natal grec, il reste fidèle à lui-même, insensible aux niches et aux sectarismes les plus divers (cinématographie respectable, chapelles bis, etc.), mêlant textes passionnés et documents rares. Oscar Wilde ne disait-il pas : "Soyez vous-mêmes, les autres sont déjà pris" ?


« Il vaut mieux que tu t’enlèves cette idée-là de la tête, Spaak ne veut pas que sa fille soit actrice. Il n’y a rien à y faire. Essayer de le convaincre serait perdre ton temps. Il faut que tu cherches ailleurs, tout de suite. » avait dit Carlo Ponti à Alberto Lattuada.
Pendant que Les Cahiers pleurent Godard, L'Insatiable n°5 fête Catherine Spaak et retourne au tout début de sa carrière, au tournage des Adolescentes (1960) qui en fit une star du jour au lendemain et créa le prototype de la femme-enfant à l'italienne. Retour sur une comédienne unique dans l'Histoire du cinéma avec un gros article de huit pages agrémenté d'un plus bref par Alexandre H. Mathis.
La Spaak ou la bonne santé et la liberté de jouir incarnée, une sorte d'avant-garde sexuelle dans l'Italie bien 
corsetée du début des 60s.

 

Disintegrazione 68 c'est le titre du volume, mais aussi celui d'une longue étude transversale sur le cinéma italien des 60s, reprise du titre du scénario de Graziella Di Prospero qui devint Moi, Emmanuelle (1969) de Cesare Canevari. L'histoire de la Renaissance d'un cinéma marqué par la modernité, hors des genres, et dont la fortune critique fut plus que mitigée. Une Nouvelle Vague bis et alternative, trop bis pour les intellos et trop intello pour les bisseux qui engendra des films les plus étranges qui soient et prépara le terrain à tous les excès apocalyptiques de la décennie suivante. La Disintegrazione c'est un brouet unique au monde mêlant Antonioni, le mondo, le Godard pop, le free cinéma, Marx, l'érotisme, l'humour noir, le LSD et le spectre refoulé du nazisme qui culmine en l'an 1969 avec, entre autres, des films de Tinto Brass, Cesare Canevari et Salvatore Samperi...









La Dernière orgie du 3e Reich est sous ses dehors de produit  dégénéré un grand poème vénéneux kamikaze, un chef-d'œuvre bancal, comme "trouvé à la ferraille", bien plus personnel que le plus personnel des Les choses qu'on a dit qu'on f'rait et autres De couler mon nez s'est arrêté. Kamikaze, parce qu'à aucun moment Canevari ne se retranche derrière le second degré trop facile du fumetti neri ou le folklore camp de la SS paillarde et grivoise, amatrice de petits jeux SM ne tirant pas à conséquences ; "trouvé à la ferraille" parce que le film, loin de se vautrer dans la bisserie aphasique, ne craint pas de citer Godard et Resnais pour le cinéma, ou encore Böcklin pour la peinture. C'est que Canevari nous convie à un enfer un peu particulier - celui des "autres"... Le cinéma vu comme piège concentrationnaire, arène passionnelle et souricière de l'âme, tel est, en effet, le projet scandaleux du cinéaste, qui ne semble dès lors s'appuyer sur ses glorieux modèles que pour mieux les entraîner avec lui dans sa chute.De cette folie qui marqua un point de non retour dans la carrière du plus explosif des auteurs du cinéma de genre italien, L'Insatiable vous propose d'en suivre tous les méandres et ce jusqu'à ses plus extrêmes conclusions. 
 

« Sommaire magnifique. Tous les intellos curieux de mieux connaître le bis, et tous les bisseux intrigués par les intellos devraient se jeter dessus. Il faut faire confiance en L'Insatiable, comme jadis on achetait les yeux fermés "The Psychotronic Video" ou "Video Watchdog" sans se préoccuper à l'avance du contenu. On savait qu'on y apprendrait des choses inédites. » Christophe Bier




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